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La News du VÉGÉTAL#27

FÉVRIER 2024

| Nouveauté technique
Journée de l’innovation – fertilité des sols

Retour sur la journée Fertilité des sols d’Arvalis

Le 30 janvier dernier, plus de 300 personnes sont venues assister à la journée Arvalis sur la Fertilité des sols dans l’ouest, dont Le Gouessant était partenaire. Le programme était centré autour de l’innovation dans ce domaine.

Les 3 composantes principales de la fertilité des sols ont été rebalayées :

 

La fertilité Chimique

C’est-à-dire la capacité des sols à soutenir la production végétale par le pH et l’apport d’éléments nutritifs majeurs (azote, phosphore, potassium, magnésium) et d’oligo-éléments (zinc, cuivre, manganèse, bore, fer, molybdène.). Un pH mal adapté ou une carence en azote ou en potassium peuvent pénaliser jusqu’à 40 ou 50% du rendement.

La fertilité Physique

Elle est caractérisée par la structure du sol et sa porosité, qui conditionnent le développement racinaire des cultures et l’infiltration de l’eau. Dans l’ouest, du fait du contexte pédoclimatique et des systèmes de production existants, nos sols sont particulièrement sensibles aux problématiques d’hydromorphie, de battance, de reprise de masse, d’érosion, de baisse de la teneur en matière organique, et de tassement lié aux interventions en sortie d’hiver et à la récolte. Notons qu’un tassement de surface peut pénaliser jusqu’à 30 voire 35% le rendement d’un maïs.

La fertilité Biologique

Elle correspond aux bénéfices rendus par l’activité, la diversité et l’abondance de l’ensemble des macro et microorganismes présents dans les sols (bactéries, champignons, nématodes, collemboles, insectes, vers…). L’importance de cette vie du sol pour le développement des cultures est indéniable, mais c’est un champ de recherche encore vaste, avec de nombreux projets visant à expliquer le rôle précis de cette vie biologique dans la performance des cultures, afin de transformer ces connaissances en recommandations techniques pour la conduite des cultures.

Le taux de matière organique est un quatrième facteur de fertilité des sols, fortement lié avec les 3 aspects précédemment décrits. La matière organique se dégrade pour former les éléments nutritifs disponibles à la plante (fertilité chimique). Elle a un rôle structurant dans sa capacité à retenir l’eau et à stabiliser les agrégats de sols, ce qui limite les risques de battance et d’érosion (fertilité physique), et elle est bien sûr interdépendante avec tout ce qui est vivant dans le sol (fertilité biologique).

Le tableau ci-dessous synthétise les principaux leviers d’action en termes de pratiques culturales, et leur impact sur les différents aspects de la fertilité des sols.

Le Gouessant a développé cette année un diagnostic d’évaluation de la fertilité physique d’une parcelle (comprenant une série de mesures au champ et des propositions d’actions). Sur certains territoires ces diagnostics sont reconnus dans les plans d’action de bassins versants, car au-delà de l’intérêt agronomique de cette démarche, l’amélioration de la structure des sols permet également de participer à l’amélioration de la qualité des cours d’eau. En effet une bonne structure de sol permet d’avoir des sols plus stables, moins sensibles à l’érosion. Or lorsqu’il y a érosion, les particules de sols qui s’échappent entraînent avec elles tous les éléments auxquels elles sont liées, et qui se retrouvent dans les cours d’eau (molécules phytosanitaires, nitrate, phosphore…). Ainsi en préservant nos sols, on préserve à la fois leur fertilité agronomique et la qualité de l’eau et des milieux.

 

Pour en savoir plus et diagnostiquer l’état de vos parcelles, n’hésitez pas à contacter votre Technicien Productions Végétales.