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La News du VÉGÉTAL#17

#17 | Marché céréales
Progressivement, la géopolitique laisse une timide place aux fondamentaux

Dans son rapport du 12 mai prochain, l’USDA communiquera ses premières estimations d’offre et de demande pour la campagne 23/24. À l’approche de cette publication, les yeux des opérateurs se tournent inévitablement vers les conditions de culture des blés d’hiver et sur l’avancée des semis des cultures de printemps. Côté blé, les échos sont très rassurants en Europe et dans le bassin Mer Noire, plus préoccupants aux USA, conséquence d’un déficit hydrique marqué au Kansas.

Néanmoins, la géopolitique reste encore très présente et la moindre incertitude de marché renforce l’aversion au risque des opérateurs. L’afflux de céréales et de graines oléagineuses ukrainiennes dans les pays limitrophes a fait drastiquement baisser les prix locaux. Les pays européens voisins mettent en place des restrictions à l’importation de matières premières agricoles ukrainiennes pour protéger leur marché et répondre au mécontentement des producteurs locaux. De plus, la Russie fait à nouveau état d’une non satisfaction sur le dispositif actuel du corridor. Quelques rebondissements d’ici l’été ne sont donc pas à exclure.

Les semis de maïs débutent aux USA. Une belle avancée des emblavements est attendue ces jours-ci, conséquence d’une météo annoncée favorable. Dans le même temps, les prix sud-américains s’effritent sous la pression de la récolte brésilienne malgré la petitesse de la production argentine, victime d’une sécheresse historique.

Les prix de la graine de colza restent sous pression, se rapprochant à nouveau des 400 €/t. Les belles récoltes européennes de l’été dernier couplées à un programme d’importation expliquent en partie cet effondrement des prix depuis plusieurs mois. À cela, il faut également rajouter la baisse notable des prix des huiles végétales qui accentuent la baisse des cours de la graine.