Le mois de juillet 2022 restera dans les annales tant au niveau des températures que de la pluviométrie.  

Avec une pluie complètement absente sur certains secteurs depuis le 30 juin comme à Quintin et Loudéac (données stations Sencrop) et allant au maximum à 8 mm sur Ploëzal et Ploudaniel, juillet est le mois le plus sec jamais enregistré en Bretagne. La cartographie ci-dessous présente le rapport à la médiane (2000-2022) en %. Ainsi, on observe un déficit pluviométrique de 90 à 95% sur toute la Bretagne d’autant plus marqué sur les secteurs est Côtes d’Armor et nord-ouest Ille-et-Vilaine.   

Malgré les pluies du mois de juin, ce manque d’eau a pour conséquence un stress hydrique du maïs plus ou moins marqué sur l’ensemble de la région depuis début juillet.  

A savoir que le maïs a une période particulièrement sensible au stress hydrique entre 15F et SLAG (stade limite d’avortement des grains). Un stress hydrique trop important au moment de la floraison peut perturber les étapes de la fécondation (mauvaises émissions des soies …) avec en conséquence des ovules non fécondés. D’autre part, après la fécondation la période entre la floraison femelle et SLAG est très sensible à l’avortement des grains. 

Les températures battent elles aussi des records dépassant les 36°C sur la quasi-totalité du territoire sur au moins une journée (le 18 juillet) et parfois sur 2 voire 3 jours sur les secteurs du sud Ille-et-Vilaine et Est Morbihan. Dans ces secteurs, ces fortes températures pourraient induire des problèmes de fécondation sur les maïs. La conséquence sera visible après le SLAG (15-20 jours après la floraison femelle).  

En terme de sommes de température, on observe des valeurs allant de 108 à 115% par rapport à la médiane (2000-2021) pour le sud-ouest breton. Les récoltes de maïs devraient donc être considérablement avancées et démarrer autour de la mi-août pour certains secteurs de l’Ille-et-Vilaine et du Morbihan comme le présente la carte ci-dessous.