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La News du VÉGÉTAL#09

AOÛT 2022

#09 | Marché céréales
« L’or bleu. L’eau, le grand enjeu du XXIème siècle »

Il fait beau, il fait chaud, il fait surtout trop sec comme en témoignent les 93 départements français concernés par des restrictions d’eau.

Dans ce contexte, les notations cultures du maïs français, et plus largement européen, se dégradent de semaine en semaine. L’estimation des récoltes s’abaisse et certains analystes entrevoient même une collecte française à moins de 10 Mt ! Outre Atlantique, la situation est meilleure, mais pas exceptionnelle. En effet, tout l’Ouest de la Corn Belt souffre également d’un déficit hydrique marqué. Les rendements US ne devraient donc pas être records cette année. Ces éléments fondamentaux pessimistes pour les bilans de maïs en Hémisphère Nord, donnent encore plus de responsabilités aux récoltes sud-américaines du printemps prochain. Les semis au brésil commenceront dans quelques semaines. A suivre…

En Mer Noire, si le conflit armé perdure, la mise en place d’un corridor pour l’exportation de produits agricoles ukrainiens est une bonne nouvelle. Si ce système reste fragile, c’est un début. Un début nécessaire pour tenter de faire coïncider l’offre et la demande mondiale. Au-delà de la symbolique, cela permet également au marché de reprendre confiance dans le commerce de grains dans cette région du monde. La navigation en Mer Noire est vitale pour nourrir les populations. La Russie s’apprête à récolter une production historique de blé, potentiellement entre 90 et 95 Mt ! Les grands importateurs mondiaux, tels que l’Afrique du Nord ou le Moyen-Orient ont besoin d’avoir accès à cette ressource. Oui, le blé, est une arme diplomatique, et ce, depuis la nuit des temps.

Les récoltes de colza en Europe sont terminées. La sécheresse impacte la logistique pour acheminer les graines jusqu’au usines de trituration, notamment en Allemagne. En effet, le moyen de transport privilégié sur le Rhin est la barge. Les eaux du fleuve sont basses, les péniches naviguent très peu chargées. L’absence de précipitations inquiète aussi pour les semis…

Qu’il s’agisse de précipitations ou de transport fluvial/maritime, l’évolution des cours des matières premières agricoles est plus que jamais liée à l’eau.