La News du VÉGÉTAL#05
AVRIL 2022
Initiée en 2021 par Le Gouessant et poussée par la filière biocarburants, la démarche Colza Bas Carbone vise à diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES) et à stocker plus de carbone dans les sols. Une prime est calculée individuellement pour chaque exploitation en faisant le bilan carbone de la culture de colza. Cette prime varie donc en fonction des pratiques culturales et dépend également des variations du marché.
Choix des itinéraires techniques
L’an dernier au niveau de la coopérative, la démarche Colza Bas Carbone a permis de stocker dans les sols des agriculteurs engagés, autant de carbone que de colza produit (l’équivalent d’1 kg de CO2 pour chaque kg de matière sèche (MS) de colza produit), soit entre 2 et 3 tonnes par hectare !
Pour arriver à de tels résultats, le développement des couverts végétaux et la gestion des résidus de cultures sont des leviers clés. Ils apportent de la matière organique au sol, ce qui permet d’alimenter son stock de carbone, tout comme l’utilisation de fumier et autres fertilisants organiques dans la rotation.
Une vigilance accrue est apportée à la gestion de la fertilisation, principale source d’émissions en agriculture. Si les engrais organiques sont à privilégier, il s’agit aussi d’utiliser la bonne dose au bon moment, et ainsi éviter les pertes (volatilisation, ruissellement…). Le recours aux OAD (Wanaka) est recommandé, tout comme l’association du colza à des plantes compagnes qui vont venir tapisser le sol, apporter de la biomasse, et limiter le risque de fuite dans le milieu.
La mise en place de Techniques Culturales Simplifiées (TCS) est également intéressante. Dans la mesure où le sol n’étant pas ou peu perturbé mécaniquement, son activité biologique augmente tout comme sa teneur en matière organique. Ce levier permet de réduire sa consommation de carburant, et donc ses émissions de CO2.
Si vous souhaitez vous engager dans cette démarche, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre technicien.