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La News du VÉGÉTAL#38

JANVIER 2025

#38 | Nos essais
Couverts végétaux : un automne peu propice

La mise en place des couverts végétaux n’a pas toujours été optimale cette année. Les récoltes parfois tardives et les créneaux météo pas toujours évidents ont repoussé les semis souvent proches de la date limite réglementaire du 10 septembre.

Des gros décalages de développement.

Les mois de septembre à décembre ont été particulièrement peu ensoleillés et les sommes de températures sont plutôt faibles. Il en ressort des couverts qui sont moins développés que les années précédentes de manière générale. On remarque aussi de très grosses différences de biomasse entre les semis du mois d’août et ceux de début septembre.

Rappelons que la biomasse est le meilleur indicateur de la qualité de travail d’un couvert sur les plans de la captation d’azote, de la restitution en éléments minéraux et même de la structuration du sol. Une tonne de matière sèche de couvert, c’est environ 30 kg d’unités d’azote absorbées, dont 15, de restituables. C’est également 110 kg de carbone stable pour le sol.

Les espèces estivales (tournesol, sarrasin, chia, etc.) ont eu plus de mal à se développer que les années précédentes ainsi que les légumineuses qui ont particulièrement besoin de luminosité.

Pas de gel suffisant pour les destructions

Nous n’avons connu que des petits épisodes de gel pour le moment (-1 ou -2°C dans la plupart des localités). Ça suffit pour arrêter des espèces d’été (tournesol, Niger, sorgho, chia, sarrasin), mais c’est insuffisant pour avoir une destruction naturelle des avoines rudes ou radis. Les phacélies bien développées sont plus sensibles au gel que les plantes plus chétives. Les petits épisodes de froid ont entamé la destruction des gros couverts alors que les phacélies plus petites sont encore intactes. Encore une bonne raison de viser un couvert avec un maximum de biomasse en hiver, ça facilite sa destruction par le froid.