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La News du VÉGÉTAL#34

SEPTEMBRE 2024

| Travaux de saison
Les thématiques du mois

Les désherbages du colza

Les semis de colza et premiers désherbages sont en cours en ce début septembre. Cette culture offre de nombreuses solutions de désherbage.

Dans la mesure du possible, il est important de privilégier des solutions mécaniques : herse, roue rotative, bineuse qui trouvent un intérêt avant l’implantation du colza jusqu’au stade rosette.

Les stratégies de désherbage avec des solutions « conventionnelles » sont également nombreuses et doivent être adaptées au salissement de votre parcelle. Des problématiques comme le ray-grass, sanves, ravenelles, géraniums ne se gèrent pas avec la même stratégie.

Toutes les solutions proposées dans notre gamme ont été choisies pour correspondre à vos usages et nos problématiques locales.

1 – En solutions de pré/post levée précoce, nous privilégions Alabama, Colzor Trio et le Pack Sancas.
Les choix de produits se font principalement sur :
– Le type de salissement : graminées, dicots, mixte
– La gestion de votre chantier : possibilité de traiter en prélevée, ou choix de traitement en post levée des colzas.
– Autres : le type de sol ou la météo

2 – Pour la gestion précoce des repousses de céréales et repousses de graminées, nous privilégions les familles des « DIM » ou des « FOP ». L’Isor/ Foly R associé à l’Ampli ou le Fusilade Max nous semblent les solutions les plus performantes.
– L’efficacité de ces solutions est très bonne sur les repousses de céréales
– L’efficacité sur les ray-grass, vulpin, paturin est liée aux conditions d’applications, au stade des graminées.

3 – Stratégies de rattrapage : les rattrapages ou les compléments de post levée sont nombreux dans les colzas. Nous privilégions différentes solutions suivant les adventices et périodes :
– Fox, Mozzar ou Yago pour les problématiques dicots
– Yago ou Kerb pour les problématiques de graminées

Présentation de la synthèse des résultats provisoire pour les céréales à paille (Arvalis + nos essais)

Les essais mis en place par le Gouessant dans le cadre d’Arvalis nous permettent de valider les caractéristiques des variétés. Les performances de nos grandes variétés sont validées à travers le réseau cette année. L’INTENSITY, le JUNIOR, le TRANSITION ont démontré un bon comportement lors de cette année complexe.
Nos nouveautés KING KONG, KWS ETOILE, THERMIDOR sont également très bien orientées dans les classements 2024.

Maïs ensilage 2024 : une coupe de taille moyenne, franche et des grains bien éclatés

La bonne valorisation du maïs fourrage par les animaux dépend de plusieurs critères : la composition de la plante, le stade de récolte, la longueur de coupe, l’éclatement des grains lors de l’ensilage, la qualité du stockage et le temps de fermentation. Idéalement, il faut aller jusqu’à 68 jours de fermentation pour assurer une valorisation optimale.

Un excellent maïs sur pied peut perdre une grande partie de sa bonne valorisation par le rumen de la vache si l’ensilage n’est pas réalisé correctement.

Pour assurer une bonne valorisation du maïs fourrage, le chantier d’ensilage demande de la précision. Cette opération doit respecter certains critères bien spécifiques en lien avec le stade de récolte et le taux de matière sèche.

Objectif un taux de 32 % de matière sèche : stade du grain où les trois amidons, vitreux, pâteux et laiteux, sont présents à parts égales. (Cette cible vous permettra de vous situer entre 30 et 35).

Attention au maïs trop humide, le manque de maturité de la plante va entraîner un manque d’amidon et donc d’énergie. L’ingestion va s’en retrouver impactée et cela peut provoquer des pertes allant jusqu’à 2 L/VL/J.

De même, le maïs trop sec entraîne également des pertes énergétiques. Après la sénescence de la plante, les pertes peuvent atteindre 0,04 UFL/kg MS, soit 1 L/VL/J pour les rations moyennes.

La finesse de hachage ou longueur de coupe

La longueur de coupe aura une incidence sur le tassage du silo et sur l’ingestion par les animaux. L’objectif rendu auge est de 8 à 10 mm. Des éléments trop grossiers ne seront pas ingérés et au silo provoqueront des difficultés de tassage et de conservation. Des particules trop fines quant à elles réduiront la rumination et engendreront des problèmes digestifs(baisse du PH du rumen).  Dans les deux cas, la valorisation du maïs sera pénalisée. Pour un maïs sec allant de  37 à 38 % de MS, la priorité est à la conservation de 10 à 12 mm de longueur de coupe maximum.

Des grains bien éclatés

Le but étant de rendre l’amidon, principale source d’énergie de l’ensilage de maïs, plus facilement digestible. Pour assurer une bonne assimilation par l’animal, il ne suffit plus de dire que tous les grains doivent être touchés avec au moins les ¾ des grains éclatés en 4. Il faut que le grain soit pulvérisé. Un point de vigilance à connaître, plus le stade du grain sera avancé avec une forte proportion amidon vitreux, plus il devra être éclaté. Un bon réglage des rouleaux éclateurs est nécessaire. Objectif, aucun morceau de grain pouvant rester sur un tamis de 8 mm. (L’idéal étant tamis de 4 mm)

10 % de grain non éclatés sur un maïs sortant à 35 % d’amidon sur une analyse représente 0,5 kg d’amidon pur manquant (ration moyenne à 14 kgMS/VL/J ingéré) soit 0,8 kg de maïs grain sec pour compenser la perte. Prenons 320 €/T pour le maïs, cela représente un surcoût de 26 cts/VL/J pour seulement compenser le mauvais travail de récolte.

Afin de vérifier le bon réglage, il est possible de réaliser un test le jour de l’ensilage avec un seau. Mettre une poignée d’ensilage dans un seau et le remplir d’eau, la partie feuillage va flotter, ce qui permettra de séparer les grains au fond du seau. Il sera plus facile de vérifier l’éclatement. Pour se faire, comptez le nombre de grains non éclatés. Il ne doit pas en rester.  Si ce n’est pas le cas, demandez au conducteur de l’ensileuse de corriger les réglages de l’éclateur.

Maïs fourrage : l’estimation des dates de récolte

Des cumuls de températures légèrement supérieurs à la médiane qui ne permettent pas de rattraper le retard des semis.
Les semis de maïs ont été très étalés cette année en raison des épisodes pluvieux du mois de mai. Malgré quelques jours de chaleur fin juillet et début août, les cumuls de températures depuis les semis sont proches des médianes pluriannuelles, ce qui ne permet pas aux maïs de compenser son retard.

Ci-dessous vous trouverez les dates prévisionnelles simulées pour trois dates de semis (1er mai, 28 mai et 07 juin) et deux classes d’indice de précocité :

Si vous souhaitez avoir plus de précisions sur ces dates, n’hésitez pas à venir nous rencontrer lors de nos journées matières sèches (dates disponibles dans la rubrique « les prochains RDV de la PV »)