La pluie, un ciel gris… ce mois de mai nous a semblé froid, ce qui n’est finalement pas le cas. En effet, nous terminons même avec un excédent thermique de +0.8°C (par rapport à la moyenne 1991-2020) sur l’est Bretagne / Manche faisant du mois de mai 2024 le 28^e mois sans repasser sous les moyennes de saison.

Comment expliquer cette sensation de fraicheur?

Deux raisons principales permettent d’expliquer cela :

• Le bref coup de chaud du week-end de l’Ascension a, malgré sa durée assez courte, pesé dans la balance ;
• Les températures maximales (en journée) ont en effet été inférieures aux moyennes de saison (-0.2°C à l’échelle nationale) mais les températures minimales (début et fin de journée + nuit) ont été supérieures à la moyenne (+0,6°C).

La carte ci-dessous reprend les températures moyennes par zone :

Si à l’échelle nationale, on observe un excédent pluviométrique de +55 % (par rapport à la moyenne 1991-2020), le secteur de Saint-Brieuc atteint l’inverse un déficit de -60 % (contrairement à tout le reste de la France).  Au regard des larges réserves en eau disponible, il s’agit en revanche d’une bonne nouvelle pour ce secteur.

Pour le reste de notre secteur géographique, on note des précipitations anormalement élevées en Ille-et-Vilaine (et notamment sur l’est du département), dans l’est et le sud des Côtes-d’Armor et sur la Manche. Le secteur du Trégor est resté sur des précipitations légèrement plus importantes que les normales de saison.

Le bilan pluviométrique sur notre panel de stations est au global supérieur aux normales de saison avec un excédent pluviométrique moyen de +63 % (allant de -25 % sur le secteur de Saint-Brieuc à +127% à l’est de Rennes) par rapport aux normales de saison.

Ci-dessous le détail de la pluviométrie sur les stations Sencrop de nos dépôts :

Une grande partie de l’Europe de l’Ouest se dirige vers un début d’été plus chaud que la normale. C’est ce qu’indiquent les prévisions saisonnières éditées chaque mois par les climatologues de Météo France.

Selon ces experts, les différents modèles envisagent un début d’été plus chaud avec une “circulation de masses d’air plus chaudes que la normale” sur la France entière. C’est le scénario le plus sérieux avec 50% de probabilités.

Les températures dans les normales de saison du mois de mai nous font conserver une avance moyenne sur les céréales d’une semaine malgré notre retard des semis.

La persistance des conditions humides est toujours très favorable à la septoriose et à la fusariose. La rouille jaune est en revanche toujours peu présente cette année en dehors de quelques foyers, néanmoins apparus par endroit.

Les importantes précipitations ont fortement retardé les semis de maïs sur tout notre secteur excepté autour de Saint-Brieuc et dans le Trégor. À fin mai, il restait encore plus de 30% des maïs à semer sur notre région. Les semis devraient se terminer avec le beau temps de début juin et se seront donc étalés sur presque 2 mois. Les conditions humides ont par ailleurs été favorables aux limaces.