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La News du VÉGÉTAL#29

AVRIL 2024

| Travaux de saison
Les semis de printemps

Semis de tournesol : objectif vigueur et robustesse

Préparation du sol, date de semis et densité de semis sont les 3 points clés à prendre en compte afin d’exprimer le potentiel des parcelles de tournesol.
La date de semis doit se déterminer sur un sol réchauffé et ressuyé pour garantir une levée rapide et éviter le risque de compactage. La température idéale du sol devra être de minimum 8°C.

Avant toute chose il faudra réaliser, si besoin, un décompactage afin de permettre un bon enracinement du tournesol.

Le tournesol contrairement à d’autres cultures est une plante qui ne compense que très faiblement un manque de densité. Il est donc très important d’assurer à la fois une bonne densité et une bonne répartition. Une densité de levée inférieure à 50 000 plantes/ha associée à un peuplement irrégulier dégrade fortement le rendement.

Afin d’obtenir une bonne régularité de semis, la vitesse maximale devra être de 5km/h et à adapter selon le type de sol. Il en résultera un gain de régularité à la fois en répartition et en profondeur de semis.

Objectif de profondeur de semis selon les conditions :

Il existe également des réflexions concernant le choix de l’écartement. Un écartement entre rangs compris entre 50 et 60 cm sera celui qui donne les meilleurs résultats. Pour un écartement de 75-80 cm (comparé à un écartement de 50 cm), des pertes moyennes de l’ordre de 1 à 4 q/ha sont enregistrées.

Saisissez les opportunités météo, le semis précoce est un facteur de productivité. Ils favorisent des rendements plus élevés.

Semis de maïs : réussir son semis pour optimiser son résultat

Après un hiver particulièrement doux et très humide, les premiers jours du printemps ne sont guère plus propices aux travaux des champs. La préparation des sols et la mise en place des fumures organiques sont retardées. Faisons un petit rappel des points de vigilance pour un bon semis de maïs.

La réussite de la culture du maïs passe en grande partie par celle de son implantation. Il est donc nécessaire d’avoir un semoir bien réglé (Voir la News du végétal du mois de mars).

Il sera important de mettre en place tous les facteurs permettant d’obtenir une bonne levée et une bonne vigueur de départ. Le cycle du maïs est court par rapport à d’autres cultures. Travaillez le sol soigneusement pour obtenir une structure fine et homogène, cela favorisera un réchauffement rapide et une germination uniforme des graines. Ne pas oublier si besoin de fissurer le sol afin de permettre un bon développement racinaire du maïs et l’aider à aller chercher des réserves en eau plus profondement en période sèche. Un apport amendement sera également à réaliser si besoin (voir analyses de terre) afin de réduire l’acidité du sol et favoriser une bonne assimilation des nutriments et un bon démarrage.

Le semis est l’opération la plus importante de l’itinéraire, car il détermine le peuplement, le nombre de pieds par hectare. Un semis réussi est une levée homogène, une répartition régulière, c’est-à-dire un taux de levée entre 95 et 100%. Pour le semis, le sol devra être réchauffé avec une température durable de 10°C afin d’assurer une bonne germination.

L’apport d’engrais starter, localisé sur le rang, favorisera le démarrage de la culture. C’est d’autant plus important pour les semis précoces et quand les conditions sont moins favorables. En cas d’utilisation d’engrais starter, c’est l’élément phosphore qui, quand il est localisé à proximité de la plante, apporte un supplément de vigueur au départ et un gain de précocité (floraison et récolte).

Semez les graines à une profondeur adaptée, généralement entre 3 et 5 cm, pour un bon contact avec le sol et une germination uniforme. Évitez les semis trop superficiels ou trop profonds. Adaptez et contrôlez la profondeur en fonction du type de sol et des conditions.

En début de chantier et à chaque fois que les conditions changent, il est recommandé de contrôler la qualité du semis et les réglages. Pour garantir un semis homogène, il est conseillé de ne pas dépasser, en bonnes conditions, 7-8 km/h avec un semoir conventionnel. En conditions plus difficiles, la vitesse sera réduite à 5 km/h.

Surveillez régulièrement la densité, la profondeur et la régularité du semis !

Bilan des interventions d’hiver sur les céréales

L’hiver a été marqué par une abondante pluviométrie, ce qui n’est pas sans conséquence sur les interventions réalisées.
La pluie, toujours responsable ! Si on ne parlait plus d’impossibilité de semer pour les parcelles qui ont pu être implantées en fin d’année, c’est pour les interventions de désherbage que la situation s’est avérée très difficile. Selon les secteurs, les cas sont très hétérogènes et le désherbage des céréales en 2024 est complexe.

Les parcelles qui ont pu bénéficier d’un désherbage au semis à l’automne sont en général plutôt propres avec une efficacité racinaire qui s’est avérée importante du fait de l’état humide du sol. Une deuxième application ou un rattrapage ont été réalisés dans certains cas en cette fin d’hiver pour contrôler les levées de graminées et de dicotylédones, lorsque les conditions de portance et de météo ont pu le permettre.

Pour les surfaces qui ont été labourées au semis, un désherbage seulement en sortie hiver a pu être envisagé du fait du salissement limité par l’intervention mécanique. Néanmoins, ce sont les créneaux météo permettant les interventions qui ont été rares. Les conditions ont pu diminuer l’efficacité des programmes de désherbage, selon les produits utilisés.

Ces conditions particulières en sortie hiver ont parfois pu inciter à réaliser les apports d’azote avant le désherbage du fait des faibles créneaux disponibles pour le désherbage et afin de tester la portance des sols. Néanmoins, il est nécessaire de rappeler que cela constitue un manque à gagner de 13 q/ha environ. L’azote apporté profite en effet autant à la culture qu’aux adventices, ce qui réduit l’accès pour la culture aux éléments fertilisants.

Enfin, concernant le risque de maladies en cette fin d’hiver et ce début de printemps, un risque moyen à élevé de développement du piétin-verse a pu être enregistré selon les variétés et les interventions culturales. Il est possible d’évaluer le risque de piétin-verse pour vos parcelles avec le modèle TOP développé par Arvalis.

On remarque, de plus, un fond de septoriose et de rouille qu’il est nécessaire de surveiller. Il ne faudrait pas que les maladies remontent sur les trois derniers étages foliaires, et puissent impacter le rendement.

Cycles de pousses des méteils ensilés

Les dérobées en méteil à base de seigle + trèfle + vesce sont de plus en plus utilisés en remplacement principalement du ray-grass d’Italie (RGI).

Et cela pour de bonnes raisons :

  • Des rendements au moins similaires au RGI
  • Des qualités alimentaires au moins aussi bonnes que des RGI si les stades sont bien respectés
  • Des sols moins asséchés que derrière des RGI pour la culture de maïs qui suit généralement.
  • Une reprise plus simple (pas de repousse de RGI)

Cependant, la pousse du seigle est très différente de celle du RGI. Et la fin de cycle se gère légèrement différemment.

Les images suivantes, prises dans la même parcelle à des dates différentes illustrent ces dynamiques :

  • Il faut d’abord distinguer les deux types de seigle : fourrager et forestier (aussi appelé multicaule)

Les seigles donnent l’impression d’être « en retard » début avril face aux RGI. En particulier le seigle forestier qui est le plus tardif.

  • La date optimale du seigle fourrager est souvent dans la première quinzaine d’avril. C’est là qu’on obtient les meilleurs compromis rendement/qualité.
Source Cérience

  • Le seigle forestier quant a lui a les meilleures qualités fourragères mais son volume se fait plus tard et la récolte optimale se fait généralement dans la deuxième quinzaine d’avril, ce qui peut être gênant pour implantation de la culture de printemps suivante.
Pour faire son choix :