Blé : la réduction de la production en hémisphère sud est en partie compensée par la révision en hausse de la récolte russe. La baisse de l’euro a permis d‘améliorer la compétitivité des blés européens par rapport à l’origine russe. Pour autant, le blé français n’a encore que peu de demande à l’export car il reste un peu plus cher que le blé allemand (Maroc, Algérie) ou roumain (Algérie). Le nouveau niveau bas de contrat sur le cours du blé Euronext est graphiquement baissier à court terme.

Maïs : les cours du maïs à Chicago cassent leur support. Malgré une demande à l’export plutôt soutenue pour le maïs US, le bilan du maïs mondial reste lourd à long terme avec d’importants stocks aux États-Unis. Il faudra suivre le prochain rapport USDA mensuel du 12 janvier avec la production finale 2023 pour les États-Unis.

Orge : la situation fondamentale se confirme alourdie par  les révisions en hausse des productions d’orges en Argentine et en Australie, ainsi que la publication des stocks dépôts toujours records en France.

Soja : l’amélioration des conditions météorologiques au Brésil et la diminution de l’activité export depuis les États-Unis ont lourdement pénalisé les cours du soja à Chicago. Comme le marché est survendu, un rebond technique à court terme pourrait cependant être envisagé.

Colza : la situation fondamentale (avec des stocks élevés) reste lourde sur le marché du colza. Les fonds spéculatifs maintiennent une position nette vendeuse record. 

Comme pour tout début de mois, la semaine sera marquée par la publication de nombreux rapports. Nous attendons avec impatience, le rapport World Agricultural Supply & Demand de l’USDA, qui sera rendu public ce vendredi 12 janvier. Une attention particulière sera portée sur les estimations sud-américaines de soja et dans une moindre mesure de maïs.