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La News du VÉGÉTAL#25

#25 | Travaux de saison
Les mycotoxines, un risque pour la santé animale

Les récoltes de maïs grain, sont proches de la fin pour certains et déjà terminées depuis longtemps pour d’autres, plus à l’est notamment. Les conditions météo humides, la tempête Ciaran et la tardiveté des récoltes ont un impact sur la qualité des récoltes et les taux de mycotoxine en maïs grain.
L’enjeu de la qualité est primordial concernant la valorisation du maïs grain à la ferme, quel que soit le mode de conservation. Nous regardons depuis de nombreuses années l’impact des mycotoxines sur les variétés testées et référencées à la Coopérative. Le comportement génétique de la variété est important et devra être pris en compte.
En effet, les mycotoxines sont responsables de graves conséquences sur la production animale. En complément, la fusariose des épis et des grains affecte la qualité et la valeur nutritionnelle des grains, et génère des pertes de rendement.

 

Les Fusarium spp. produisent des mycotoxines qui sont des substances toxiques qui se développent sur la culture mais aussi lors du stockage. Les principales sont  : le déoxynivalénol (DON), le zéaralénone (ZEA), les fumonisines et le monoliforme.

 

Les conditions qui favorisent le développement de ces champignons sont liées au climat, notamment l’humidité et la douceur mais certaines se développent aussi en conditions chaudes et sèches.

 

Précautions à prendre

La mise en œuvre de pratiques culturales adaptées, la rotation des cultures et la gestion des résidus permettent de réduire l’impact des principaux facteurs propices au développement des fusarioses.
De même, la présence de foreurs (pyrales, sésamies), une fertilisation azotée trop élevée et des carences en potassium peuvent aussi favoriser la contamination du maïs.
Soyez vigilant tout au long du cycle de la plante mais songez à une réflexion globale à la parcelle et sur plusieurs années.

 

Conséquences sur les animaux d’élevage : 

Chez les monogastriques, on observe une baisse de la productivité et de la croissance, plus d’avortements et un système immunitaire affecté.
Les bovins sont moins sensibles, car leur système digestif, basé sur la rumination, permet en effet de dégrader les toxines avant leur absorption intestinale. Cependant, des effets sur la reproduction, la performance laitière et l’immunité sont constatés sur les hautes productrices laitières, qui sont plus sensibles.
C’est pourquoi, tous les ans, nous analysons les variétés dans nos essais pour mesurer le comportement de chaque hybride. Voici la synthèse des résultats 2023, qui permet de connaître si la variété est adaptée à une valorisation en maïs grain humide.