Plus de douze essais ont été menés par les membres du groupe agronomique, qui se retrouve quatre fois par an pour échanger sur les pratiques.

Voici les principaux résultats obtenus pour la récolte 2023 :

•  colza associé avec plante compagne (trèfle, fenugrec…) : permet pour certains de se passer d’herbicide en maintenant un rendement comparable, pour d’autres on observe une légère baisse de rendement (5qx/ha) ;
•  maïs ensilage associé avec du lablab (légumineuse grimpante) : bon comportement et bon développement, le lablab monte dans le maïs (qui lui sert de tuteur) et couvre en partie l’inter rang (voir les photos). Les résultats montrent que l’amélioration sur la qualité nutritionnelle de l’ensilage est relativement faible (0,5 point de protéine) pour une production légèrement inférieure (- 0,7 tMS/ha).

• semis d’une orge en direct dans un couvert avec 4 méthodes d’implantations différentes (Easydrill, Gaspardo, Maxidrill ou herse rotative + semoir classique), et 4 types de couverts différents (phacélie, phacélie + féverole, phacélie + sarrasin, ou sans couvert). Malgré un été sec (implantation en août 2022), le couvert a bien levé et s’est bien développé, pour une biomasse estimée autour de 3tMS/ha lors de l’implantation de l’orge, soit un piégeage d’azote d’environ 75uN/ha, et une restitution pour l’orge au printemps autour de 20uN. L’intérêt du couvert est également visible au regard des adventices beaucoup plus présentes et développées dans la modalité sans couvert. En résultat, les rendements sont comparables, quelles que soient les modalités de semis, et légèrement supérieures dans le couvert avec féverole.

• test d’un produit fixateur d’azote en blé (Free N) : pour cet essai mené à Plérin, le rendement est similaire avec ou sans le produit, et le taux de protéine est étonnement plus bas (-0,9 points) avec le produit.

• test d’un produit probiotique du sol pour améliorer la structure (Nutrigeo) : essais menés sur un réseau de 6 parcelles pendant 2 ans. À l’œil, on constate globalement une tendance vers l’amélioration sur la structure du sol, parfois ténue, mais peu d’effet sur les cultures.

• test de seigle comparé à du blé : comme attendu sur cette culture, le potentiel est légèrement inférieur à celui du blé (-2 à 3 qx/ha pour un potentiel à 74 qx/ha de blé) et le taux de protéine également (-1 point). Un des intérêts est le caractère étouffant de la culture face aux adventices, notamment le ray gras (voir article dédié dans la news d’octobre).

• test de cultures associées, blé et féverole d’hiver semées en mélange et récoltées à maturité (graine) : trois mélanges testés, allant d’une majorité de féverole (70%), à la moitié (50%), jusqu’à 30%. Cette année, la féverole d’hiver a pris le dessus sur le blé, grâce aux conditions propices de l’année, gabarit de la variété (NAIROBI) et densité. La dose de base de 40 pl/m² est à revoir à la baisse. Les résultats sont satisfaisants avec 46 à 54 qx/ha de féverole, et d’autant plus satisfaisant car bien qu’étant en conventionnel, l’essai a été mené sans aucun traitement phytosanitaire (ni désherbage, ni fongicide, ni insecticide). La pression maladie constatée est divisée par deux dans le mélange (mildiou, botrytis, septoriose). De nouveaux essais sont prévus sur cette thématique.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à contacter votre technicien ou l’animatrice du groupe :
Jeanne Séronie-Doutriaux – 06 28 52 70 08 – jeanne.seronie-doutriaux@legouessant.fr