La News du VÉGÉTAL#24
Faire le choix d’utiliser un biostimulant
Le service Productions Végétale s’est posé la question depuis plusieurs années et a mis en place des essais pour mesurer leurs performances.
Reprenons quelques principes sur la biostimulation :
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- Un biostimulant se définit comme des substances actives et/ou micro-organismes qui stimulent des processus naturels en améliorant l’absorption des nutriments, la tolérance aux stress abiotiques, la qualité ou le rendement des cultures.
- Les biostimulants sont composés d’ingrédients naturels dont voici quelques exemples : extraits de plantes, extraits d’algues, de micro-organismes, d’acides aminés, de substances humiques…
Le contexte actuel, vers une agriculture plus durable, motive de s’intéresser aux biostimulants. Cependant la réponse technico-économique n’est pas comparable avec les produits phytosanitaires, et d’ailleurs il ne faut pas les opposer, mais accompagner leur réduction avec l’aide des biostimulants. Alors que les produits phytosanitaires et les engrais chimiques apportent un effet immédiat et visible, les biostimulants exercent une action physiologique à plus long terme.
C’est pourquoi cette année, nous avons testé différents biostimulants sur blé et maïs en les intégrant dans l’itinéraire technique de la culture.
En attendant les résultats en maïs, voici les résultats de notre essai blé qui confirment la tendance depuis 3 années sur nos choix :
Nous avons testé 3 produits à base de bactéries capables de fixer l’azote de l’air, FREE N, VIXERAN et BLUE N. Il en ressort une légère tendance en faveur du FREE N que nous avons référencé en 2022, avec le meilleur compromis rendement/protéines.
De même, en 2023 on a évalué 2 produits à base d’extraits d’algues EXCELGROW et FOSTIS sans gain de rendement et 1 à base d’extraits de plantes REVOLT qui paraît intéressant pour une première année d’essai.
Et le KAISHI, à base d’acides aminés, que nous développons depuis 2 campagnes, avec un gain de rendement de 2,7qtx/ha sur 3 années d’essais.
Il faut bien comprendre que les biostimulants permettent de mieux gérer les stress hydriques et climatiques et d’assurer aux cultures d’exprimer leur potentiel.
À la gamme Le Gouessant, nous avons choisi le KAISHI en anti-stress à positionner en sortie hiver, en association des herbicides de rattrapage.
Et nous avons aussi choisi le FREE N pour optimiser l’efficience de l’azote pour les différentes cultures.
Renseignez-vous auprès de votre technicien pour en savoir plus.
Maïs Fourrage 2023
La récolte des maïs fourrage est terminée à ce jour et la majorité des chantiers se sont déroulés dans de bonnes conditions. L’été pluvieux a été propice aux cultures de printemps. La tendance est à une récolte exceptionnelle en quantité et qualité.
Après une année plus difficile, les silos sont pleins et les stocks assurés pour l’année. Le service statistique du Ministère de l’Agriculture (Agreste) a actualisé début octobre ses estimations de rendement en France pour le maïs ensilage. Ils sont en hausse de 15,1 % par rapport à l’année dernière. En Bretagne, cette perspective est dépassée avec des rendements régulièrement au-delà les 15 à 16 T/Ha de MS.
Et la qualité ?
Voici les premières indications en termes de qualité, même si, normalement, on ne devrait pas encore parler du maïs 2023 puisque l’on est début novembre et qu’il ne faudrait rouvrir les silos de maïs qu’au moins 60 jours après avoir installé la bâche.
La fin de cycle des maïs a été marquée par de fortes sommes de températures. L’évolution de la maturité et des taux de matière sèche a été par conséquent accélérée. Les ensilages ont dû être avancés et les plannings plus chargés sur quelques jours. De ce fait, le bilan de l’année révèle un taux de matière sèche moyen estimé à plus de 38 % à la récolte.
Plus de 50 % des maïs récoltés ont un taux de matière sèche trop élevé (>35MS), ce qui engendre des risques de difficultés de tassage, de conservation et une digestibilité pénalisée.
Les premiers résultats d’analyse indiquent des maïs moyennement énergétiques avec une teneur en énergie proche des 0,91 UFL ce qui est légèrement supérieur à 2022 et proche de 2021. Pour rappel, l’UFL est l’unité de base utilisée pour prendre en compte l’énergie nette dans les rations de vaches laitières. Il faut 0.44 UFL pour produire 1 kg de lait à 4 % de MG.
La quantité de fibre est dans la moyenne des dernières années. Les fibres sont, cette année, moyennement digestibles avec des gros écarts en fonction de la durée du cycle et du stade de récolte. Des récoltes tardives entraînent une baisse de la digestibilité des fibres (dNDF).
La digestibilité totale (DMO) sera malgré tout améliorée par les teneurs en amidon.
En effet, le cru 2023 se caractérise par des maïs riches en grain et de ce fait en amidon grâce aux bonnes conditions météo lors de la floraison.
La teneur en protéines semble, quant à elle, correcte, certainement grâce à une bonne minéralisation au printemps. Cependant, un phénomène de dilution par les rendements est possible et à prendre en considération.
Il est essentiel d’analyser la qualité de votre maïs fourrage afin de pouvoir ajuster au mieux les rations de vos animaux.
Rapprochez-vous de vos techniciens en Productions Végétales ou Ruminant si ce n’est pas déjà fait !