La News du VÉGÉTAL#21
Retour sur notre blé en partenariat avec Arvalis chez Yannick Esnault à St-Jean-sur-Vilaine
Les années se suivent, mais ne se ressemblent pas. En effet, après un début de collecte précoce vers le 25 juin, la moisson a été stoppée nette au 20 juillet.
L’essai a été récolté le 18 juillet.
Comme pressenti, les résultats de l’essai sont très bons avec une moyenne de l’essai à 119.40qtx/ha sur l’ensemble des variétés protégées avec fongicides. Avec un record à la clef, 4 variétés à plus de 130 qtx/ha de potentiel. À noter que des niveaux de rendement supérieurs à 130 qtx/ha n’avaient pas été atteints depuis 2019.
La surprise se trouve au niveau de la pression maladie ; là aussi, il faut remonter à 2018 pour avoir plus de 20 qtx de nuisibilité.
En moyenne sur l’essai de 2023, 26 qtx/ha de nuisibilité ont été relevés. C’est-à-dire un enjeu de 500€/ha (prix du blé 20€/qtl) uniquement sur la protection fongicide avec des écarts de 14 quintaux pour les variétés les plus rustiques à 36 quintaux/ha pour les plus sensibles. La protection fongicide a donc été très bien valorisée cette campagne avec une pression septoriose et oïdium forte. La rouille jaune est restée en retrait par rapport à la campagne 2021/2022.
A contrario des rendements élevés dans l’essai, les PS sont moyens à faibles. Cela est lié à la météo post floraison des blés (rayonnement, pluie sous forme d’orage).
Petit focus : Le PS est un critère uniquement qualitatif pour le transport des grains. Il est exprimé en kg/hl, c’est-à-dire la masse d’un litre de grains. Le PS est aussi surtout lié à la génétique. D’une variété à l’autre, on peut avoir à la base des écarts de 4-5 points de PS sans que d’autres facteurs interviennent.
Et pour tordre le cou aux idées reçues, le PS n’a aucun rapport avec le rendement.
Un épisode pluvieux sur des grains mûrs pourra déformer les grains et pénaliser le PS, mais cela sera sans répercussion sur le tonnage global. En revanche, il est probable que si l’épisode pluvieux se prolonge durant plusieurs semaines, des phénomènes d’égrainage, de verse ou de casse d’épis puissent abaisser le rendement, car tout le grain ne pourra pas être récolté. Mais cela reste toujours sans lien avec la diminution du poids spécifique.