La News du VÉGÉTAL#21
Fin du corridor en mer Noire, moisson européenne en 2 temps, canicule aux USA, …, flashback sur l’été 2023
La météo donne le tournis aux marchés. En effet, les variations de températures ou d’ensoleillement sont fortes et rapides, donnant tantôt le signal d’un stress hydrique pour les cultures, tantôt des perspectives de rendements exceptionnels. Dans ce contexte climatique hétérogène, les récoltes sont elles aussi très hétérogènes : rendement et qualité diffèrent significativement selon le bassin de production. Cette année, l’offre fourragère sera supérieure aux années passées, en France comme en Europe. En effet, les pluies estivales ont parfois très nettement retardées les moissons et détériorées la qualité des grains. En France, la récolte 2023 devrait s’établir entre 35 et 36 Mt. Sur la scène internationale, la Russie continue à alimenter le marché. Avec un potentiel export en blé de près de 50 Mt, le plus grand pays du monde continue à s’imposer comme un acteur incontournable du marché des grains.
Depuis le mois de juillet, le corridor en mer Noire s’est arrêté. Les discussions semblent gelées. Les perspectives d’un flux export durable n’est pas d’actualité. Comment les exports ukrainiens de grains et d’oléagineux se dérouleront ils ? Verdict dans quelques semaines.
En maïs, après un printemps trop sec aux USA, les pluies estivales ont permis aux cultures de très bien se développer et d’afficher, à date, des rendements prometteurs. Cependant, une vague de chaleur s’installe sur le nord des Etats-Unis depuis quelques jours. Même si les réserves hydriques sont quasi optimales, cette vague de chaleur pourrait venir éroder le potentiel de rendement. Tout se joue dans le nombre de jours sans nouvelles précipitations. En Europe, les maïs présentent un beau potentiel, sauf dans les secteurs ayant subi de très fortes vagues de chaleur. L’offre mondiale de maïs devrait donc être très conséquente cette année. Elle viendra ajouter une pression supplémentaire sur le marché des céréales fourragères.
La graine de colza a rebondi fin mai dans le sillage des huiles végétales. La fin du corridor en mer Noire, les incertitudes macroéconomiques mondiales couplées aux déclarations de l’OPEP ne rendent pas lisibles les perspectives d’offre et de demande. A cela se rajoutent les conditions météorologiques adverses au Canada et en Australie. Le bilan mondial de colza, attendu excédentaire ne l’est plus. Enfin, la très bonne dynamique de la trituration européenne apporte du soutien au marché des graines, dans un contexte de faible liquidité vendeuse.