La News du VÉGÉTAL#18
Suivi des maladies des céréales printemps 2023 (22/5/23)
Concernant les maladies des céréales, les années se suivent, mais ne ressemblent pas. Après une année 2022 très sèche marquée par la forte présence de la rouille jaune, les conditions climatiques du printemps 2023 sont beaucoup plus favorables aux maladies foliaires du blé.
Particulièrement, la septoriose qui a profité des épisodes pluvieux de fin avril à début mai pour se développer selon la sensibilité variétale. Il faut donc rester vigilant pour la fin de cycle selon la météo à venir, et éviter que cette maladie ne monte pas sur les 3 dernières feuilles.
On constate une présence plus importante que d’habitude concernant l’oïdium. Ce champignon est favorisé cette année. En cause l’importante biomasse des céréales dès la sortie de l’hiver, accentué par la forte disponibilité en azote. Les variétés sensibles sont à surveiller, tout comme la progression de la maladie sur les dernières feuilles.
Concernant la fusariose, les contaminations sont très dépendantes des conditions météo autour de la floraison et de la sensibilité variétale, ainsi que la conduite de la culture (précédent, labour…).
L’arrivée des beaux jours avec des températures supérieures à 15/16°C est favorable au développement de la rouille brune, il faut donc surveiller les variétés sensibles (SU ADDICTION, CELIBRITY).
Le printemps pluvieux a permis l’émergence d’un cortège de maladies diversifié, avec en tête la septoriose. Des symptômes de foyers actifs en rouille jaune et d’oïdium sont signalés. Il convient dans ce cas de faire un relais de protection contre ces maladies foliaires, si celui-ci n’a pas déjà été fait.
Semis de maïs : les clefs de la réussite
La réussite de la culture du maïs passe en grande partie par celle de son implantation. Il est donc nécessaire d’avoir un semoir bien réglé (Voir la News du végétal du mois de mars).
Il sera nécessaire de faire les bons réglages permettant d’obtenir une bonne levée et une bonne vigueur de départ. Le cycle du maïs est court par rapport à d’autres cultures.
Tout comme un sprinteur, il n’est pas possible de rater son départ !
La préparation de sol devra permettre d’avoir une terre suffisamment fine pour assurer un bon contact graine-sol avec quelques mottes et un bon rappuyage. Ne pas oublier si besoin de fissurer le sol afin de permettre un bon développement racinaire du maïs et l’aider à aller chercher des réserves en eau plus profonde en période sèche.
Le semis est l’opération la plus importante de l’itinéraire, car il détermine le peuplement (le nombre de pieds/hectare). Un semis réussi est une levée homogène, une répartition régulière, c’est-à-dire un taux de levée entre 95 et 100%. Pour le semis, ce sol devra être réchauffé avec une température durable de 10°C afin d’assurer une bonne germination.
Les conditions cette année sont très différentes de l’an dernier. La pluviométrie nous permet d’avoir des sols plus humides. Ce point essentiel ne devrait pas être un facteur limitant. Il faudra savoir être patient et réaliser les interventions culturales sur un sol bien ressuyé. Tout lissage ou tassement de sol sera nuisible au bon enracinement du maïs.
L’apport d’engrais starter, localisé sur le rang, favorisera le démarrage de la culture. C’est d’autant plus important pour les semis précoces et quand les conditions sont moins favorables. En cas d’utilisation d’engrais starter, c’est l’élément phosphore qui, quand il est localisé à proximité de la plante, apporte un supplément de vigueur au départ et un gain de précocité (floraison et récolte).
On visera un semis à 4-5 cm de profondeur. Trop superficiel, on peut craindre les dégâts d’oiseaux ou le manque d’humidité autour de la graine. Trop profond, la durée de levée sera plus longue et la graine plus exposée aux ravageurs (taupins…).
En début de chantier et à chaque fois que les conditions changent, il est recommandé de contrôler la qualité du semis et les réglages. Pour garantir un semis homogène, il est recommandé de ne pas dépasser, en bonnes conditions, 7-8 km/h avec un semoir conventionnel. En conditions plus difficiles, la vitesse sera réduite à 5 km/h.
Surveiller bien régulièrement la densité, la profondeur et la régularité du semis !