La News du VÉGÉTAL#17
Après plusieurs mois déficitaires, le mois de mars a permis de ré-humidifier les sols pour atteindre un état hydrique correct en Bretagne.
Un début de montaison largement excédentaire en eau
La pluviométrie sur le mois de mars est excédentaire de plus de 20% sur l’ensemble du territoire français. En Bretagne, cette tendance est même amplifiée avec des pluviométries entre le 1er mars et le 11 avril qui vont de 150 à 210% de la médiane. Sur la Bretagne, c’est entre 100 et 280 mm qui sont tombés sur cette même période. Les cartographies ci-dessous illustrent ces informations par secteur.
Le point sur l’état hydrique des sols
Par définition, la « saison de recharge » s’établit du 1er septembre au 31 mars. Nous vous annoncions dans la dernière newsletter une recharge des nappes phréatiques globalement inférieure aux valeurs habituelles de saison. Grâce à un mois de mars très pluvieux, la saison de recharge se termine sur une note positive avec un indice d’humidité conforme à la saison. Cette amélioration diminue ainsi le risque de sécheresse pressenti pour la plupart des secteurs bretons (voir carte ci-dessous actualisée).
Des sommes de températures légèrement excédentaires
Au niveau régional, on note un excédent thermique compris entre 1 et 2°C en fonction des secteurs (voir cartes ci-dessous). Dans les Côtes-d’Armor, les températures sont entre 13 et 17% supérieures aux normales de saison pour une majeure partie du département. Pour le reste de la région, elles sont entre 5 et 10% supérieures.
Les conséquences agronomiques
L’excédent de température a pour conséquence une accélération du début de montaison dans l’est de la Bretagne. Sur Ploërmel par exemple, nous arrivons à une avance de stade d’une semaine (stade 2N au 04 avril cette année contre 11 avril sur les 20 dernières années). Dans l’ouest de la Bretagne, nous restons sur des arrivées de stades similaires aux normales de saison.
Ce mois de mars 2023 est aussi rythmé par de fortes amplitudes thermiques dépassant sur début avril les 15°C. Sur cette même période, le rayonnement a par ailleurs été particulièrement important. Ces deux facteurs combinés ont pour conséquence l’apparition dans de nombreuses parcelles de tâches physiologiques sans impact sur le rendement.
Dans les zones historiquement plus sensibles à l’hydromorphie, les précipitations importantes du mois de mars ont parfois créé des excès d’eau impactant la montée à épi et la fertilité épi (nombre gr/m2).
Cependant, de façon générale, la douceur des températures et la pluviométrie généreuse ont permis un très bon développement des cultures.