Nous avions évoqué dans notre dernière newsletter deux premières décades de février très sèches. Cette tendance s’est confirmée jusqu’à la fin du mois faisant de février l’un des mois les plus secs depuis plus de 50 ans avec un déficit pluviométrique de près de 80%. On comptabilise seulement entre 6 et 18 mm (à Loudéac et Ploëzal) sur les différentes stations météo Le Gouessant réparties sur le 22, 35 et 50 alors que nous sommes normalement situées entre 50 et 80 mm à la même période. Jamais un mois de février n’a été aussi sec depuis 1998 en Bretagne.

Côté températures, nous terminons le mois avec un léger excédent de 1°C à l’échelle du territoire. C’est surtout la deuxième décade qui tire les températures vers le haut, le reste du mois étant proche des valeurs de saison.

Le mois de mars suit pour le moment les normales de saison avec entre 45 et 65 mm en fonction des secteurs. Il en est de même des températures situées autour des 8°C communément observées à cette période. Malheureusement, ces conditions ne permettent pas de rattraper le retard de pluviométrie pris sur la campagne pour une bonne partie de la Bretagne.

On note malheureusement toujours un déficit moyen sur les zones du Trégor, du nord-est des Côtes-d’Armor et au nord de l’Ille-et-Vilaine, allant jusqu’à 25% pour certaines zones (voir carte ci-dessous).

Du côté des températures, nous conservons une avance significative sur toute la Bretagne par rapport aux 20 dernières années avec quelques hétérogénéités en fonction des secteurs (voir carte ci-dessous).

Au début du mois de mars, la recharge des nappes phréatiques était globalement inférieure aux valeurs habituelles pour cette époque. Les débits des cours d’eau restaient très faibles selon la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement DREAL. Les précipitations abondantes de la première quinzaine de mars ont, semble-t-il, un peu redressé les choses, mais les débits restent moyens pour cette fin d’hiver, alors que la végétation va reprendre ses droits avec de forts besoins en eau. Les grandes réserves liées aux barrages ont été reconstituées cet hiver, mais il devra pleuvoir beaucoup d’ici avril pour qu’elles soient remplies.