La News du VÉGÉTAL#16
Accélération baissière des marchés agricoles dans le sillage des places boursières.
Les marchés financiers, et notamment bancaires, subissent des turbulences depuis quelques semaines. Au même moment, les « valeurs refuge », telles que l’or connaissent un regain d’attractivité. De nouveaux actifs, comme le Bitcoin, ces valeurs sont sollicités par les investisseurs pour des placements alternatifs.
Les prix des céréales européennes continuent à glisser, se rapprochant des 250 €/t sur Euronext. La prime de risque liée à la guerre en Ukraine s’efface et le corridor ukrainien étant à nouveau reconduit pour « au moins » 60 jours. Les stocks de blé pour la campagne actuelle sont confirmés en reconstitution par rapport à la campagne passée de +13 Mt. Ces stocks sont localisés en Russie ainsi qu’en Europe du Nord et de l’Est. Pour la récolte 2023, les notations de culture en France sont excellentes et les indices de végétation sont prometteurs en Russie. A contrario, les conditions climatiques sont adverses aux USA avec une sécheresse hivernale marquée. La production des grands pays exportateurs est attendue en recul de 25 Mt sur la campagne 22/23 par rapport la campagne actuelle. Ceci s’explique par une collecte russe attendue conforme à la moyenne quinquennale.
La sécheresse en Argentine s’est prolongée sur le mois de mars, impactant encore davantage le potentiel de production. Les échos du terrain parlent également de surfaces non collectées dépassant les 500 000 ha. Dans le même temps, l’appétit chinois renaît et les analystes tablent sur des imports avoisinant les 20 Mt. Tous les regards vont très rapidement se tourner vers les semis US. En effet, le 31 mars, l’USDA va publier son rapport sur les stocks trimestriels ainsi que sur les surfaces US 2023. Les analystes s’attendent à un retour marqué du maïs dans les assolements des agriculteurs nord-américains. Verdict vendredi prochain.
Le colza continue lui aussi son chemin de baisse, conséquence d’imports massifs de graines de colza en UE depuis le début de campagne. La baisse des marchés énergétiques, dans le sillage des bourses mondiales, amplifie la pression sur les graines oléagineuses.