Du semis à la récolte du blé, le manque de pluies et les températures excédentaires auront engendré des déficits hydriques précoces. Cela aura eu pour conséquence des difficultés dans la valorisation du 3ème apport d’azote, une perturbation dans le cycle du maïs au moment de la floraison et un avancement très significatif des récoltes. Les rendements en céréales n’ont globalement pas été trop impactés dans notre région puisqu’ils sont bons voire très bons pour certains secteurs (avec une très forte hétérogénéité en fonction des réserves utiles et des itinéraires techniques). Ceux en maïs en revanche ont été plus modestes, altérés par ces conditions.

Durant le mois d’août, les températures sont restées largement au-dessus des valeurs de saison. Avec un excédent thermique de près de 3°C en moyenne, août 2022 se place à la deuxième place des mois les plus chauds derrière 2003.

Les réserves en eau restent ainsi déficitaires sur la plupart de la région allant jusqu’à un déficit hydrique à fin août de près de 75% par rapport à l’an passé sur certains secteurs du Trégor (seulement 10 mm à Quemper-Guézennec et 13 mm vers Saint-Quay-Portrieux ; données Sencrop).
Les pluies de début septembre ont en revanche permis de rattraper une partie du retard avec en moyenne entre 30 et 60 mm durant les deux premières semaines de septembre repartis de façon très hétérogène (plus de 50 mm à Châteaubourg, 44 mm à Gévézé, et 25 mm sur Quintin).
Ces bonnes conditions ont alors permis une bonne levée des couverts et des colzas.