La News du VÉGÉTAL#06
MAI 2022
Ce mois-ci 2 thématiques de saison : la maladie du blé et l’avancement des semis maïs
La rouille jaune en tête des maladies sur blé.
La rouille jaune étant de plus en plus observée ces dernières années sur notre territoire, une attention particulière y est portée, notamment sur les zones littorales ouest et nord qui y sont plus sensibles. Cette maladie, présente sur le blé et le triticale, est reconnaissable par sa présence sous forme de foyers dans les champs et par ses pustules jaunes (parfois orangées) qui suivent les nervures des feuilles. Des tâches chlorotiques allongées sont également le signe d’une infestation, signe que les pustules sont encore en incubation. A un stade avancé, les stries (alignement de pustules) peuvent céder place à des pustules noires.
Cette année est néanmoins particulière. On retrouve un développement accentué de la rouille jaune sur les zones littorales, mais également plus profondément dans les terres. On peut expliquer ceci par des conditions climatiques favorables à son développement, c’est à dire des conditions de températures comprises en 10 et 15°C. De plus, le démarrage du cycle de la rouille jaune est accentué par des températures nocturnes ainsi que par la formation de rosée matinale.
Le meilleur moyen de lutte contre le développement de cette maladie reste le choix variétal. Il faut privilégier des variétés peu sensibles pour limiter la propagation des foyers. Cette année, les variétés sensibles comme Campesino, Gravure, Sacramento ou Absalon sont très touchées par la rouille jaune.
Le second moyen de lutte, moins performant, est l’application de fongicides sur la parcelle. Ces traitements sont à privilégier en passage préventif. Cette année, la rouille jaune peut passer au travers des applications fongicides réalisées sur le territoire, notamment pour les parcelles qui n’ont pas reçu de T1 (fongicide au stade 2 nœuds). L’application du T2 a donc été réalisé alors que la rouille était déjà installée, ce qui a pu réduire l’efficacité de la protection. Dans cette situation, il faut privilégier une nouvelle application, cette fois-ci plus curative, (notamment en complément du pack AAP) de tébuconazole ou autre formulation contenant cette molécule. N’hésitez pas à vous rapprocher de votre technicien.
Espérons que la remontée des chaleurs cette semaine limite le développement de cette maladie
Point d’avancement sur les semis de maïs.
Pour la zone du 22, l’avancement des semis est réalisé à hauteur de 90/95 %, avec une levée très rapide due aux températures élevées pour la saison. On note une présence d’adventice peu importante. Attention toutefois aux précipitations qui pourraient accroître le risque de développement de ces dernières .
Pour la zone du 35, le stade d’avancement est de l’ordre de 98%.
Nous observons également des attaques de mouches de semis qui se nourrissent des réserves de la graine avec une période de nuisibilité qui s’étend de la levée au stade 3-4 feuilles et partiellement des pressions de géomyza ainsi que d’ocinie notamment sur parcelle riche en MO qui sont généralement entourées de haies ou de talus, les premiers symptômes arrivent au stade 3 feuilles : flétrissement de la dernière feuille et dans certain cas, on observe l’émission d’une ou de plusieurs talles à la base de la plante. La production de ces tiges tardives et en compétition avec les plantes saines, sera très faible.
De manière générale sur ces deux zones, on note une présence faible de choucas avec peu de situations nécessitant un re-semis pour l’instant. La situation est à suivre de près. Plus de détails à lire dans la rubrique « vigilance ravageurs ».