a sécheresse persistante sur le continent sud-américain porte depuis le début du mois de janvier les matières premières agricoles à la hausse. Des températures parfois records ont été enregistrées sur certaines zones n’ayant pas reçues de précipitations depuis plusieurs semaines. Heureusement pour les cultures, les pluies sont arrivées sur le Sud du Brésil et l’Argentine le weekend dernier. Même si ces pluies s’avèrent salvatrices, les récoltes records de maïs et soja attendues dans ces deux pays ne sont plus d’actualité. Reste aux analystes maintenant à quantifier les pertes réelles, avec la difficulté que la zone à couvrir est immense et que les stades de cultures sont très hétérogènes selon les régions.

Pendant ce temps, le blé parisien a poursuivi son chemin baissier. Il faut dire que l’origine française peine à trouver des débouchés à l’export depuis que l’Algérie a ouvert son cahier des charges aux origines de la Mer Noire. L’actualité géopolitique impose de s’attarder sur cette région du Monde avec la montée des tensions entre la Russie et l’Occident. L’évolution des déclarations est à suivre de près ces prochains jours/semaines car tout envenimement de la situation viendrait apporter un stress marqué sur les logistiques au départ de l’Ukraine, de la Russie et des pays limitrophes.  

Le colza a connu de véritables montagnes russes ces derniers jours. Son amplitude est de 80 €/t sur l’échéance mai-22. Portée par le rallye haussier sur le soja d’une part, la demande en huile d’autre part et surtout par la petitesse des récoltes, la graine européenne a atteint de nouveaux records de prix la semaine dernière. A noter, cependant, la baisse des prix du biodiesel sur le rapproché qui a, fin de semaine dernière, temporisée l’euphorie haussière de la graine.

La stabilisation des prix des matières premières agricoles n’est donc pas encore d’actualité.