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La News du VÉGÉTAL#02

JANVIER 2022

#02 | Travaux de saison
Découvrez ce mois-ci nos différentes thématiques

La fin des couverts approche !

Une fois que les couverts ont eu le temps de remplir leur rôle de piégeage d’azote, et de fournir de multiples services par la même occasion (structure et enrichissement de la vie du sol, protection contre l’érosion…), il est temps de laisser la place à l’implantation de la culture.

La destruction doit avoir lieu après le 1er février (obligation réglementaire), mais il n’est pas nécessaire de se précipiter pour détruire les couverts, car ils continuent de jouer leurs rôles jusqu’à leur destruction. D’un autre côté, il est recommandé d’intervenir avant le 15 mars, car une destruction trop tardive pourrait pénaliser la culture suivante par consommation des ressources hydriques et de l’azote du sol.

Plusieurs modes de destruction des couverts sont possibles.  L’effet du gel reste la méthode la plus économique, mais elle n’est pas toujours suffisante, cela dépend de la sensibilité des espèces et des variétés. Un roulage sur sol gelé, quand les conditions s’y prêtent, est une méthode rapide et économique, qui donne de bons résultats sur espèces gélives.

Parmi les autres méthodes, on peut citer le broyage, rapide et peu perturbant pour les sols, mais insuffisant en cas de graminées dans le couvert.

Pour les interventions avec travail du sol (outil superficiel type déchaumeur ou labour), il est important de travailler sur sol bien ressuyé.

 Petit rappel pour finir : mise à part quelques situations bien spécifiques, toute destruction chimique d’un couvert est interdite depuis 2016, même en TCS.

Gestion des plantes compagnes dans le colza

Dans les régions comme la nôtre où il ne gèle pas forcément, il est possible de détruire les plantes compagnes associées au colza par un désherbage tardif et sélectif. L’association du colza avec des plantes compagnes (légumineuses essentiellement) se développe dans notre région mais également dans toute la France. En effet les intérêts sont multiples :

  • Réduction de la pression des ravageurs et des adventices à l’automne ;
  • Amélioration de la fertilisation azotée ;
  • Amélioration de la structure du sol et de l’enracinement de la culture.

Le principe est d’associer des plantes gélives au colza pendant son implantation et de profiter d’un couvert à l’automne puis qu’elles disparaissent pendant l’hiver.

Si les plantes associées ne gèlent pas, les plantes compagnes peuvent gêner le colza et se retrouver à la récolte, ce qui sera synonyme d’humidité et d’impureté. Il faudra alors penser à les détruire avant la reprise de végétation avec un herbicide de post-levée.

Après le 15 février, une application de VIVENDI 600 SL 0,1 -0,12 l/ha + PHYDEAL 0,3 l/ha est recommandée.

1er apport sur céréales (fertilisation) : ne pas se précipiter

Son enjeu est primordial car il alimente la croissance des talles présentes et donc potentiellement le nombre d’épis à la récolte. Contre toute idée reçue, l’azote ne fait pas taller. Il fait juste monter celles en sortie d’hiver. Trop de talles en sortie d’hiver favorise une forte densité et donc multiplie le risque de verse et de maladie (oïdium).

Alors quand faut-il déclencher le premier apport ?

Avant d’y répondre, il est bon de rappeler qu’il ne faut surtout pas systématiser les pratiques de fertilisation d’une année sur l’autre. Il ne faut donc pas se référer à une date habituelle d’apport (autour du 25/02 tous les ans par exemple) car les reliquats disponibles au tallage varient selon la pluviométrie hivernale. Il faut aussi éviter de se fier aux doublons dans les bouts qui ne sont pas représentatifs car, souvent, en zone tassée.

Dans tous les cas, l’apport devra se programmer quand :

  • les conditions de portance seront réunies,
  • une pluviométrie de 10 à 15 mm est attendue sous 10 à 15 jours,
  • la céréale présente un bon état végétatif.

Ces trois éléments réunis devront être systématiquement recherchés pour un apport efficace tout au long du cycle de la céréale.

Dans la mesure où les bandes « double densité » ont été implantées dès le semis, leur jaunissement laisse un délai de 8 à 10 jours pour fertiliser et demeure le seul révélateur des besoins de la plante. Sans elles, il faudra alors s’assurer à minima d’un bon encadrement du stade épi 1 cm. C’est à partir de ce stade que la montaison commence et que les besoins sont les plus importants. Une mesure des reliquats de sortie d’hiver pour estimer le disponible dans le sol est une option intéressante d’un point de vie économique (prix de l’engrais) et surtout agronomique.

Il s’agit de connaître ce que le sol offre à la plante avant de penser à en apporter. Un préleveur se déplace et vous lui indiquez votre sélection de parcelles. Cette sélection s’oriente selon le précédent (un colza laisse plus de reliquats qu’un maïs grain) et le rendement précédent (un maïs grain décevant n’a pas valorisé sa fumure et laisse donc plus d’unités pour la culture suivante).

Fertilisation du colza : bien mesurer la biomasse

La véracité de la réglette Terres Inovia n’est plus à démontrer et elle reste un OAD fiable qui indique les besoins du colza pour finir son cycle. Son principe est de rapprocher la biomasse « Entrée Hiver » et « Sortie Hiver » au type de sol, les apports organiques historiques et à l’implantation et l’objectif de rendement.

La mesure de la biomasse en « Entrée Hiver » présente un réel intérêt uniquement pour les colzas chétifs. Combinée à la mesure de la biomasse, à la reprise en végétation, elle permet une plus grande fiabilité du conseil de dose à épandre. Si la pesée manuelle reste la plus économique, elle n’en demeure pas moins assez peu représentative à l’échelle de la parcelle. Pour allier l’économique au technique et particulièrement au pratique, le mieux est de se tourner vers l’imagerie satellite qui saura vous indiquer les besoins à la parcelle et leur répartition intra parcellaire. Vous pouvez retrouver ces éléments dans une courte vidéo en en faisant la demande auprès de votre technicien reconnu par l’administration, notre outil Wanaka est reconnu dans la profession pour sa fiabilité (nombre de satellites à disposition et véracité des conseils) et son adaptabilité (déclenchement du conseil à la date voulue selon les terroirs). Vous pouvez bénéficier de ces mêmes atouts pour piloter au plus près des besoins vos céréales dès épi 1 cm (rdv en février/ mars pour plus de détails).

Plus de renseignements sur Wanaka, auprès de votre magasin ou de votre TPV.